par amadeus » Mer 27 Juil 2016 11:24
Pour votre information.. je sais que ça s'adresse surtout aux embarcations mais il y a dans cette article de la revue L'escale Nautique des choses qui nous touchent aussi ou peut nous concerner et démontre l'intérêt des ville.
L'Association des pêcheurs sportifs du Québec s’est rassemblé à Varennes le 4 juin dernier pour dénoncer les frais abusifs imposés par les municipalités pour la mise à l’eau des embarcations des plaisanciers et pêcheurs non-résidents. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur et dont le Québec semble vouloir se faire une spécialité. Varennes possède le triste record de la municipalité la plus chère pour la mise à l’eau d’une embarcation avec un tarif saisonnier de 600 $, sans possibilité d’achat de tarif journalier. À cet affligeant palmarès des abus, on retrouve Repentigny et l’arrondissement de Pointe-aux-Trembles (500 $), ainsi que Verchères et Contrecœur (300 $). La ville de Longueuil vient d’emboîter le pas en imposant des frais à l’île Charron, une descente gratuite jusqu’à l’an dernier. On facture la bagatelle de 30 $ par jour par véhicule avec remorque et 15 $ pour les autres véhicules. L’accès libre aux plans d’eau, un droit garanti à tous les citoyens par le gouvernement fédéral, se voit sévèrement entravé par l’attitude hostile des municipalités. Alors que nos voisins de l’Ontario et des États-Unis continuent d’offrir le service d’accès à l’eau toute à fait gratuitement, les municipalités québécoises semblent surtout se préoccuper de chasser hors de leur territoire les pêcheurs et plaisanciers non-résidents.
Cette politique mesquine cache également une volonté de privatisation des plans d’eau de la part des propriétaires riverains qui revendiquent un usage exclusif des voies navigables. Dans les municipalités de Saint-Adolphe-d'Howard, Saint-Hippolyte et Ivry-sur-le-Lac, pour n'en nommer que quelques-unes, on exige aux non-résidents respectivement 320 $, 300 $ et 500 $ par jour pour mettre son bateau à l’eau. Une ségrégation économique ouvertement hostile aux pêcheurs et plaisanciers qui ne résistera probablement pas au test des tribunaux. Il s’agit malheureusement de la dernière avenue qui permettrait de régler le problème de ces tarifications abusives devenues endémiques.
Le phénomène semble affecter de manières significative la pratique de la pêche sportive puisque le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a vendu 50 000 permis de pêche de moins en 2015 qu’il ne l’avait fait l’année précédente.