Samedi, au plus "chaud" de la journée, il faisait un petit -15C au Lac-Mégantic. Le GPS d'Éric Lévesque a gelé, il n'avait plus de lecture. Et Dominique Robichaud n'en a pas. Il n'y avait pas de course de vitesse d'organisée. Puisqu'il n'y avait pas de course et que la surface était très stable pour la haute vitesse, nous sommes quelques-uns à avoir commencé à faire des bords de vitesse, certains avec GPS, d'autres non. C'est en rentrant que nous avons comparé nos vitesses maximums atteintes.
Petit retour sur les bords de vitesse.
Dans la boîte de clavardage (
chat), j'ai écrit
je trouvais que ça allait assez vite. Ce que je me suis réellement dit lors du bord de 96 km/h est "Ok, ça va trop vite". À ce moment, je me suis senti hyper vulnérable de la moindre erreur de ma part. J'étais clairement au-delà de ma zone de confort. Je n'ose pas penser ce qui aurait pu se passer si j'avais perdu l'équilibre à cette vitesse. Tout se passe beaucoup plus vite, je sentais mes skis (des Fisher DH) réagir d'une façon que je ne connaissais pas, même s'il sont faits pour atteindre des vitesses bien supérieures. La limite est dans ma tête, pas dans le matériel.
Je suis resté calme, j'ai abattu un petit peu (descendu encore plus au vent) et remonté mon cerf-volant (Sonic 2 6m) lentement (
http://www.movescount.com/moves/move145622505). Je savais que j'avais été beaucoup plus vite que mes deux bords précédents (82,4 km/h et 86,4 km/h). Après être ralenti et revenu à une vitesse que je trouve à l'aise, je me suis dit que je n'essaierais plus pour la journée, même si les conditions étaient parfaites. C'est une rafale qui m'a propulsé à cette vitesse. J'imagine qu'avec l'entrainement, on s'habitue aux sensations à ces vitesses.
En repensant à ces bords de vitesse, je me suis dit après coup que les deux plus grands risques non négligeables que j'ai pris ont été 1. une imperfection de la surface qui peut faire perdre l'équilibre, et 2. collision avec quelqu'un d'autre qui se balade tout bonnement en kite ou qui passe par là à pied. Quand on fait un bord de vitesse, on a beau regarder loin, il est difficile d'évaluer exactement où nous allons passer et d'exclure que le chemin soit exempt d'obstacles. En augmentant la vitesse, on devient de moins en moins manoeuvrant et de plus en plus concentré sur ce qui se passe directement en avant de soi. On n’a pas vraiment le temps de regarder autour. La seule chose qui est possible de faire est de continuer dans la direction où l'on s'en va. Et plusieurs secondes séparent le moment où l'on décide de ralentir et l'atteinte d'une vitesse raisonnable. Aucun mouvement brusque ne peut être effectué à ce moment. La prochaine fois, il sera souhaitable d'établir une zone contrôlée.
Normand